Suivi Février 2016

Mise à jour de février 2016

Achats/renforcements : Sanofi, Cominar, OHI, Ventas, Euler Hermes, WP Carey, Emerson

Ventes/allégements: Gramercy, HCP, Digital Realty

Tous ces mouvements se sont faits sans apport de capital additionnel (réinvestissements des produits des ventes et des dividendes).

J’ai vendu Digital Realty car son yield devenait faible par rapport à d’autres REIT, et que la PV représentait plus de 10 ans de dividendes.

J’ai également vendu Gramercy, car suite à la fusion, je pense que le yield peut être au moins équivalent avec d’autres foncières, avec plus de visibilité. D’une manière générale, je ne suis pas très à l’aise avec les fusions importantes, le périmètre de la société devenant complétement différent, même si c’est à priori plus facile à comprendre pour une REIT, puisque à priori il s’agit d’additionner des immeubles (c’est un peu plus compliqué que ça, mais en première approximation ça suffit dans la plupart des cas).

Allègement de HCP pour diversifier la poche REIT « orientés Santé » sur Ventas et OHI. Leurs dividend yield est certes moins élevé, mais le risque associé me semble aussi l’être. Ventas et OHI (Omega Healthcare Investors) sont 2 REITs majeures dans ce secteur.

Dividendes mensuels bruts en baisse

Suite à ces différents mouvements, plus les baisses annoncées des dividendes de certaines sociétés, le montant mensuel de mes dividendes a diminué, sans être compensé par des achats de sociétés avec des apports additionnels ce mois-ci. Les fluctuations des taux de change ont probablement eu aussi un impact.

Les impacts les plus importants par rapport à janvier:
* BHP Billiton (sa première baisse en 15 ans!)
* Neopost (j’avais oublié de retraiter à la main à janvier)
* Centrica
* L’ensemble des REIT, dû au désinvestissement sur HCP

Malgré les baisses de dividendes je conserve ces actions, dont le yield n’est certes plus « délirant » (>10%), mais reste fort (8%). Bien entendu, une coupe totale du dividende serait un signal immédiat de vente.
Je ne renforcerai certes plus BHP, mais je pense que vendre en pleine tempête n’est pas le plus judicieux. Je peux me permettre de garder le numéro 1 mondial, vu que le % du portefeuille et des dividendes reste faible, et je peux parier sur une « recovery » à moyen terme . La situation est réellement affreuse pour cette société, entre la chute des matières premières, du pétrole, l’accident du barrage, etc… Je reste convaincu que BHP est donc au plus bas, mais qu’elle pourra s’en sortir à moyen terme et aura à cœur d’augmenter son dividende comme elle l’a fait par le passé. Mais je peux me tromper, et je me réserve le droit de changer d’avis concernant BHP 🙂 !

Les dividendes réellement perçus de mes brokers depuis janvier dépassent ceux cumulé de janvier à fin mars 2015! J’ai donc plus d’un mois « d’avance » par rapport à 2015.
Et point positif (même si ça n’a pas d’importance en soi), mon portefeuille est repassé dans le vert à +3% (je me console de la baisse de mes dividendes!). La preuve qu’avec une bonne diversification, inutile de paniquer lors des corrections du marché! (Inutile de paniquer d’une manière générale d’ailleurs!).

 

Fevrier 2016 II

 

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Commentaires (5)

  1. Laurent

    Bonjour Philippe,
    Merci pour votre blog très instructif, tant au niveau des sujets sur les biais psychologiques que sur les aspects financiers. Les explications notamment des différents ratios que vous utilisez pour la sélection de vos valeurs sont très claires, intéressantes et pleines de bon sens.

    J’avais jusque fin 2015 et depuis deux ans un portefeuille orienté rendement, très semblable au votre. Et puis, au bilan de fin d’année, une fois de plus, je me retrouve avec une performance poussive, comme vous avec vos 3% de gains, guère mieux qu’un livret finalement puisque les dividendes sont réinvestis.

    Comme vous, je me focalisais sur les dividendes mensuels qui tombent régulièrement, avec un certain plaisir de les voir tomber. Et tout en sachant par ailleurs que ces dividendes sont une pure chimère financière puisque le cours de l’action baisse d’autant. Et que l’on est au final perdant à cause du frottement fiscal. J’en suis finalement arrivé à me dire « encore des dividendes qui tombent donc encore une perte d’argent ».
    Je rejoins alors votre dernier article car je me suis dit que finalement, la joie de voir ces dividendes mensuels tomber n’était rien d’autre que le comportement d’Harpagon en train de compter ses pièces d’or chaque matin : un biais psychologique doublé d’une inefficacité financière. Peut être même de la simple avarice…

    L’argument de dire que l’on gagne de l’argent sur le long terme car on acheté avec un certain PRU et que les dividendes des entreprises augmentent chaque année me semble également douteux : nous avons certes une majorité d’entreprises solides qui augmentent leur dividende de quelques pourcent par an mais nous avons tous aussi quelques canard boiteux comme BHP, une industrielle, une foncière qui va dérailler et qui baissent alors franchement leur dividende de plusieurs dizaines de pourcents. Au total, je doute que l’on soit beaucoup gagnant, y compris sur ce tableau.

    Voilà, ces propos ne concernent que moi et je ne veux pas critiquer votre façon d’investir mais j’aimerai bien avoir votre ressenti sur ces quelques commentaires et les doutes qui y sont associés.

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  2. Philippe (Auteur de l'article)

    Bonjour Laurent,

    Merci pour ce long commentaire qui m’a donné le thème de mon nouvel article! Vous y trouverez donc mes réponses à vos interrogations ou critiques.

    Je serais curieux de connaitre du coup quels types d’investissements vous avez choisi en remplacement de votre approche « dividende » que vous avez jugé infructueuse (même si je pense que 2 ans, c’est court!).

    Répondre
    1. Laurent

      Je ne trouve pas l’approche dividende infructueuse car elle a le mérite de choisir de belles entreprises solides, moins risquées que la moyenne. C’est juste la notion d’enrichissement par les dividendes que je trouve mathématiquement chimérique. Voir ma réponse à votre dernier article.

      En ce qui me concerne, j’ai réorienté au trois quarts mon portefeuille vers des valeurs françaises moyennes a bonne génération de cash flow, stables dans leur domaine et donc susceptibles de surperformer les marchés en terme de plus value.
      Comme je n’ai pas de qualité d’analyste, ni d’envie d’ailleurs, je me suis fait suiveur d’investisseurs partageant les points ci-dessus et ayant pour eux une bonne performance sur plusieurs années. Je pense à Jean-Marc (condi-harazee.fr) et aux portefeuilles de Raskol qui me conviennent bien en choix de valeurs.

      Mais comme le rendement (le vrai :), c’est tout de même fun, j’utilise le dernier quart de mon portefeuille à l’achat de bonus cappés. Vous trouvez mon portefeuille à ce propos ici : http://www.devenir-rentier.fr/t10939

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      1. Philippe (Auteur de l'article)

        J’ai beaucoup de respect à la fois pour Jean-Marc et sa méthode et pour Raskol que je suis sur le forum Devenir-Rentier. Leurs approches, aussi intéressantes soient-elles en revanche ne me conviennent pas, du moins bien moins que celle que je présente sur ce blog (perf basée sur la PV uniquement, et matérialisée exclusivement lors de la revente, versus approche basée sur les flux).
        Mais je n’oblige personne à suivre celle-ci et je trouve extrêmement sain et normal qu’il y ait plusieurs approches, qui peuvent donner de bons résultats!
        Je n’essaierais pas de vous convaincre que l’enrichissement par les dividendes n’est pas « mathématiquement chimérique ». J’espère simplement vivre tranquillement de cette chimère dans quelques années…

  3. lbl

    bonjour,

    très beau portefeuille de rendement.
    Ce que j’aime c’est la diversification avancée qui permet au portefeuille d’être peu sensible aux fluctuations à la baisse de versements des dividendes (coupes ou baisses).

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