1- Dividende > 3%
Nous souhaitons obtenir des flux de revenus réguliers à partir de nos dividendes. L’objectif est d’avoir le meilleur retour sur nos investissements compte tenu du risque. En dessous de 3%, j’estime que le risque n’est pas suffisamment rémunéré par rapport par exemple à un investissement dans un contrat en Euro d’Assurance Vie.
2- La durée de distribution des dividendes.
Plus une société a distribué des dividendes dans la durée, plus elle sera tentée de continuer, la rupture de cette « habitude » envoyant un signal négatif au marché. Par ailleurs, cela signifie que les dirigeants sont soucieux de rémunérer les actionnaires par ce biais, et intègrent dans leurs raisonnements le paiement de ce dividende. Il ne s’agit donc pas d’un évènement extraordinaire, mais bien d’un mode de fonctionnement standard de l’entreprise.
Les « Dividend Aristocrats » ou « aristocrates du dividendes » sont des sociétés qui ont versé des dividendes croissants chaque année depuis 25 ans minimum (pour les aristocrates US) ou 10 ans (pour les européennes). Certaines de ces sociétés ont versé des dividendes croissants depuis plus de 50 ans, à travers des guerres, de multiples crises financières, des marchés haussiers, baissiers, etc… Coca Cola par exemple verse des dividendes croissants depuis 51 ans !
Même si ces aristocrates font partie des sociétés que nous allons étudier pour voir si elles répondent à nos critères, d’autres sociétés ont pu distribuer des dividendes sur une longue période sans les augmenter systématiquement, et constituent des sociétés d’excellente qualité.
Nous allons choisir des entreprises ayant versés des dividendes au moins depuis 10 ans.
3- Le «FCF payout ratio »
Cela représente quelle part des bénéfices est reversé en dividende.
Plutôt que de calculer ce ratio à partir des profits comptables (« earnings »), j’ai choisi de calculer ce ratio sur le FCF ou Flux de trésorerie disponible (cf le critère de profitabilité FCF/Sales). En effet, c’est la vraie mesure du cash disponible à l’entreprise, à partir duquel sont versés les dividendes.
Si ce ratio est trop élevé, cela signifie qu’une part trop important du cash disponible est versé en dividende : en cas de problème ponctuel, on s’expose donc à une coupe du dividende. Cela limite également la hausse de ce dividende de manière régulière.
Le taux de distribution maximum que nous retenons est de 65% du FCF.
2 cas sont éliminatoires dans le choix d’une société : bien entendu un taux négatif, c’est-à-dire en fait un FCF négatif : l’entreprise ne génère tout simplement pas d’excèdent de trésorerie. Les entreprises qui ont FCF négatif doivent contracter des prêts ou émettre des actions supplémentaires simplement pour fonctionner. D’autre part un payout ratio du FCF >100%. Cela signifie que l’entreprise doit contracter des prêts, s’endetter, simplement pour payer des dividendes. Dans les 2 cas, c’est un signe de risque sur le dividende.
4- Croissance du dividende
Même si ce n’est pas pour moi un critère incontournable, car tout dépend du % de dividende au départ : 3% ou 8%, ne donne pas les mêmes exigences…
A noter qu’il faut plus de 10 ans pour qu’une action à 3% de dividende avec une croissance de 10% par an atteigne le même niveau qu’une action à 8% sans croissance du tout.
Néanmoins il s’agit d’un élément qu’il nous faut avoir en tête. Bien sûr, pour voir s’il ne décroit pas sur une période de 5 ans précédent notre achat envisagé, ce qui n’est assurément pas un bon signe, et nous préfèrerons nous abstenir.
Mais également pour voir si un dividende faible au départ, 3% par exemple, a une tendance de croissance significativement positive qui peux nous faire espérer une hausse de ce dividende, au au-delà de l’inflation.
Je regarde donc la croissance moyenne du dividende sur 5 ans, et je préfère avoir une croissance >0 la plus forte et stable possible.
Nous avons donc 4 critères à prendre en compte sur le dividende pour valider ou pas l’intérêt d’investir dans une entreprise.